Cette semaine, Facebook puis Twitter ont subi de vertigineuses chutes de leur action à la Bourse de New York: - 19 % pour Facebook jeudi et - 18 % pour Twitter vendredi. Dans les deux cas, ce ne sont pas les performances financières qui sont en cause, mais les grains de sable introduits dans leur modèle par leur politique plus stricte de sécurisation de leurs réseaux. Des coûts nouveaux qui risquent de peser sur leurs perspectives.
Facebook a beau afficher des bénéfices records (5,1 milliards de dollars au deuxième trimestre) et Twitter un résultat net inédit de 100 millions de dollars sur la même période - troisième trimestre consécutif bénéficiaire après des années de pertes -, ce sont les données relatives au nombre de leurs utilisateurs actifs qui affolent les investisseurs.
Facebook ne recrute plus de membres en Amérique du Nord et en a même perdu un million en Europe. Twitter enregistre, lui, une baisse d'un million d'utilisateurs entre le premier et le deuxième trimestre aux États-Unis. Une tendance qui,de leur propre aveu, va durer dans les prochains mois.
Les deux réseaux attribuent cette baisse d'audience au grand ménage qu'ils ont dû faire pour lutter contre les contenus indésirables et les «fake news», mais aussi à l'impact de l'application du nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles. Des justifications pas toujours très claires et vérifiables, mais qui surtout ne sont pas de nature à rassurer. Le marché semble acter que les deux réseaux ont atteint un plafond dans leur expansion.
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